Bali ile des Dieux
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Rites de passage...
Aux yeux des balinais, l’existence est une succession de vies, de morts et de renaissances qui ne prend fin qu’avec Moksa, quand l’individu se fond à jamais dans le macrocosme. Les rites de passage facilitent les étapes de la vie terrestre, les rites funéraires ouvrent le chemin de l’au-delà.
Naissance
Le nouveau-né, dans lequel se réincarne un ancêtre, est dit ‘DEWA’ ou divinité jusqu’a ce qu’il soit âgé de 42 jours, puis il sera béni par le PEDANDA.
Lors de son troisième mois de grossesse la future mère fait l’objet d’une cérémonie et tout le long de sa grossesse elle porte une ou plusieurs amulettes pour la protéger des attentions des Leyak (démons et sorcières avides de se nourrir des entrailles de l’enfant en gestation).
Après la naissance la mère est considérée comme impure (sebel) pendant 42 jours et le père pendant 3 jours.
Au quatorzième jour le nouveau-né reçoit son nom. Il est constamment porté, ne devant pas toucher le sol impur avant un rituel de présentation à la terre et aux divinités ancestrales, soit au bout de 105 jours.
Les enfants balinais connaissent une enfance remarquable, libre de contraintes. Ils sont nourris au sein aussi longtemps qu’ils le désirent et bien souvent au-delà de leur 3 ans. Les choses de la vie des adultes ne leur sont pas cachées, si bien qu’ils abordent la puberté et la sexualité sans surprise ni culpabilité.
cérémonie baptême balinais
Limage des dents
A la puberté les balinais aussi bien les hommes que les femmes doivent subir un rituel important et essentiel exécuté en collectivité: Egaliser ses dents correspond à s’éloigner du monde animal pour entrer dans le monde adulte afin d’en réduire l’ampleur des vices (jalousie, colère.).
Il est aussi considéré comme un rite d ’embellissement : avoir de longues canines n’est pas esthétique C’est une grande cérémonie appelée Matatah du mot natah (tailler ) ou Masangih du mot sangih (limer ) Le limage des dents est obligatoire si l’on désire se marier.
Mariage
Le rite du mariage est un sacrifice aux esprits inférieurs qui purifie l’acte sexuel. Il est généralement célébré bien après sa consommation.
Une femme balinaise ne ne pouvait jadis épouser un homme de caste inférieure (mais de nos jours, les coutumes ont bien évoluées)
Mort et Crémation
Jamais le sacre de la crémation ne se sera aussi bien exprimé que dans le cérémonial de la crémation. Si incinérer le mort vient de l’Hindouisme, les balinais en donnent un caractère tout à fait différent de l’Inde, en croyant en la force purificatrice de l’eau et du feu pour que l’âme puisse accéder dans l’au-delà. Il faut que les cendres soient dispersées dans la mer ou dans une rivière. La crémation est onéreuse aussi elle est souvent collective et elle ne s’effectue pas immédiatement après la mort. La crémation est le devoir essentiel de chacun envers ses parents défunts. Il s’agit de libérer l’âme en détruisant l’enveloppe charnelle qui l’emprisonne.